Porte-feuilles et « compagnons de voyage » en cuir

La fabrication d’articles de maroquinerie de poche est un métier particulier, un métier à part entière qui se joue au demi-millimètre. On doit tenir compte de l’épaisseur de chaque cuir, de la pression de chaque couture, de la longueur du point. Le fils que l’on utilise est plus fin que pour un sac un main.

Pour la maroquinerie de poche, Alice utilise des peaux fines. Elle travaille ce que l’on appelle du « chevreau ». Cela peut être de la chèvre, mais c’est son appellation de produit tanné. Certaines peaux de vachettes ou de veaux sont amincies pour permettre la fabrication d’articles aussi fins que possible.

Au début des années 80, les portes-feuilles que l’on découvre en boutique sont classiques, d’une seule couleur, souvent noir, marron, bordeaux, ou rouge pour les plus excentriques. Alice s’inspire de la couleur, de l’aspect de la matière, de la nature pour explorer tous les thèmes que lui commandent ses clients.

Dans le commerce, les portefeuilles sont doublés de matière synthétique. Les gens ne le voient pas, mais c’est ce qui affaiblit le produit fini. Chez Alice, la doublure est en cuir, car l’article doit accompagner la personne plusieurs décennies. Les fentes des cartes de crédit sont en tissage solide et surtout cousues. Toutes les coutures ont trois points d’arrêt arrêtés. Tous les bords francs sont filetés à l’ancienne et cirés teintés. Alice utilise toujours le même fer à fileter depuis ses 14 ans.

Le choix méticuleux des cuirs et des techniques de fabrication garantit des produits durables, conçus pour durer des décennies. Parce que chez Alice, la qualité et l’attention aux détails sont les maîtres-mots, offrant ainsi à ses clients le meilleur de la maroquinerie française.